Format

Extrait de : Occuper et préoccuper l’oreille citoyenne 2

Comment élargir le champ de ce qui peut être dit et dévoilé?

Comment briser le statu quo imposé par les formats journalistiques convenus?

Ces questions nous préoccupent. Elles sont le fil conducteur des montages sonores créés dans le cadre du projet « Occuper et préoccuper l’oreille citoyenne ».

Dans le balado « L’info continue dans un hebdo », nous faisons une incursion dans le quotidien d’une reporter d’Info Dimanche.

Écoutez

La quête continue, incessante d’information. Une simple citation du maire peut servir à lancer un reportage.

Extrait de : Cixous pour raviver son écriture.

Sortir des sentiers battus. Lire Hélène Cixous pour s’extraire des habitudes ou des conventions d’écriture.

Donner une forme. Utiliser les outils : les mots. Les bien choisir pour qu’ils servent le propos, qu’ils reflètent les vibrations de l’âme.

It is a marvel to feel the innumerable vibrations of the soul make themselves, collect themselves, crystallize themselves into word.

Se permettre d’ouvrir les formats, de sortir des prisons.

To write by shreds, by storm clouds, by visions, by violent chapters, in the present as in the archpast, in pre – vision, in the true chaos of verbal tenses, crossing over years and oceans at a god’s pace, with the past on my right and the future on my left — this is forbidden in academies, it is permitted in apocalypses. What joy it is.

Encore.

And what words do between themselves — couplings, matings, hybridizations — is genius. An erotic and fertile genius.

Et encore.

Language is not finished. We can all be provisional demiurges by creating newborns.

Accepter que mettre en forme, c’est coucher dans un tombeau.

…it must adjust itself into a rectangular parallelepiped, at a certain moment you cut the sphere, you flatten it, you square it up. You give the planet the form of a tomb.

Extrait de : Revisiter les formats journalistiques.

Pourquoi chercher à renouveler les formats journalistiques audio?

Parce que les nouvelles audio—ou radio—ont presque toujours la même forme, le même ton, la même façon de décrire les acteurs sociaux, le même élan dans la présentation et dans la cristallisation d’opinions.

Les patrons audio constituent une prison parce qu’ils limitent le champ de ce qui peut être dit et dévoilé.

Les informations n’entrant pas dans ces formats sont tues, n’existent pas. Les patrons audios enferment ou contrôlent les journalistes et leur auditoire.

Vues de cette façon, les nouvelles restent confinées à une fonction de reproduction et de fixation des relations sociales telles qu’elles sont. Plutôt que d’informer le citoyen, les nouvelles forment le citoyen à fonctionner dans la société. Les nouvelles semblent plutôt l’in-former.

En renouvelant les formats journalistiques le champ de ce qui peut être dit et dévoilé s’élargit, le status quo imposé par les patrons convenus est brisé.

Extrait de : Occuper et préoccuper l’oreille citoyenne.

« Occuper et préoccuper l’oreille citoyenne » brise le statu quo imposé par les formats journalistiques convenus.

Pourquoi chercher à briser ce statu quo?

Les formats journalistiques audio enferment les journalistes et leur auditoire. Ils limitent le champ de ce qui peut être dit et dévoilé. Les informations n’entrant pas dans ces formats sont tues, n’existent pas. Les formats journalistiques renforcent les hiérarchies de la société, les valeurs dominantes, les rapports de force existants.

Le bris du statu quo des formats journalistiques ouvre la voie aux bris du statu quo social. Le vivre-ensemble démocratique respire.