Plusieurs niveaux d'informations

Extrait de : Canaliser le paysage avec Cas Holmes.

L’artiste textile Cas Holmes peint, imprime, teint, colle, coud. Elle multiplie les interventions pour offrir de multiples strates de significations. Elle crée des œuvres mettant de l’avant le paysage. Un paysage.

Il s’agit de concentrer le paysage. Elle fait passer le paysage à travers son filtre personnel. Elle sert de canal. De conduit. De vaisseau. Le paysage est en dialogue avec l’intime, les espaces intérieurs. Cas Holmes résume le processus en deux mots.

Making and meaning.

Agir comme une voie de communication pour les formes, les textures, les lignes du paysage. Être attentive à la couleur, l’orientation, la lumière, l’arrière-plan, l’espace négatif.

Regarder. Transposer. Traduire. Interpréter. Autant le paysage que les impressions.
La séquence de travail de Cas Holmes tient en trois étapes circulaires.

Mark. Layer. Stitch.

Le dialogue avec le textile -le substrat- passe par le pliage, le chiffonnage, le gâchage, le dessin. Cas Holmes crée des tableaux avec du textile, du papier, du fil, de l’acrylique : « Painting with cloth ». En créant « a new cloth ».

L’aller-retour entre l’œuvre en train de se faire et l’intention est constant.

What is your narrative ?
How are you going to contain it ?

Une des étapes de travail est laisser l’œuvre reposer. Cas Holmes la regarde sur un fond blanc. L’installe au soleil ou à la lumière du jour pour mieux la voir, trouver de nouvelles idées. Que faut-il ajouter ?

Extend a line.
Seeds.
Verticalities.
Straight lines.

Retrancher, effacer, créer des trous ou des ouvertures sont aussi des avenues à explorer.

Cas Holmes crée de multiples strates de beauté.

Extrait de : Les jolies robes. Fétiches d’un idéal de beauté.

Des vêtements sur des mannequins, c’est une présentation statique. Il manque le corps humain. Si on peut ajouter une photo de l’époque montrant le type de corps qui était à la mode, les coiffures, le maquillage, si on a un vidéo montrant le vêtement en mouvement, ça enrichit l’exposition, ça donne du contexte.

Alexis Walker, du musée McCord, propose des expositions où les niveaux d’informations se superposent. Les jolies robes attirent et séduisent. Décrire leur tissu, leur patron, ce qui a inspiré leur création est un premier niveau d’information. Mais les robes sont plus que des jolies robes. Elles parlent d’art, de créativité, d’idéal de beauté, et même d’argent et de marketing.

Par exemple, dans les années 1990 Poitras Design était lié avec Irving Samuel, un géant de l’industrie de la mode canadienne. Alors on a écrit une biographie et on a mis plusieurs photos, plusieurs exemples du type de vêtements qu’il a créés avec cette compagnie à l’époque.

Ce type d’information est offert sur des ipads, disséminés un peu partout dans l’exposition.