L’analyse des discours de responsables des relations médias au Québec montre qu’ils doivent concilier leurs principes de transparence, rigueur, diligence et équité avec des limites organisationnelles.
Les relationnistes média veulent fournir rapidement de l’information vraie aux journalistes mais ils doivent jongler avec des contraintes de temps et d’accès, auxquelles s’ajoute l’impératif de servir les intérêts de leur client.
Cela mène à une interprétation et une mise en œuvre restreinte de leurs principes : ils se retrouvent parfois dans les marges de la transparence, rigueur, diligence et équité. Les règles de conduite des relationnistes peuvent alors devenir des valeurs de façade et des plaidoyers pro-relations publiques.
L’enquête a été menée auprès de 30 relationnistes québécois. Ils ont décrit leurs façons de jouer leur rôle, comment ils conçoivent ce rôle et quels principes guident leur travail. Puis, en tentant de voir ce qui peut susciter l’antagonisme des journalistes, émerge ceci : ce sont les modalités de mise en œuvre des principes des relationnistes, les définitions de ces principes et la primauté accordée aux intérêts du client qui sont en cause.
En second lieu, c’est l’aspect promotionnel qui dérange : quand les relationnistes promeuvent des principes dans le but de promouvoir leurs propres intérêts.