Le pygargue, serres sorties, à un mètre au-dessus du canard isolé sur la mer.
Tête blanche, bec jaune, ailes ouvertes, queue blanche en éventail, il charge.
Le canard s’immerge entre deux vagues. Le pygargue reprend de l’altitude et pique à nouveau. Le canard esquive l’attaque ciblée en plongeant, encore.
Force et puissance contre souplesse et adresse.
Le spectacle du duo pygargue-canard-à-marée-haute devient intolérable à une âme sensible. Inégalité des forces? L’âme sensible chasse le pygargue en hurlant et battant des bras.
Le pygargue s’éloigne.
Chaque jour on le retrouve, trônant sur l’île. Silencieux. Seul. Présence marquée.