L’audionaturaliste Marc Namblard capte le pouls sonore de la nature. Il accorde son tempo de quête audio au rythme des pulsations de la nature, ajuste son allure aux temps de la campagne.
Marc Namblard utilise le mot « palpitation » pour décrire l’essence du son de la nature. Il décrit ses captations sonores comme des oscillations entre les moments d’explosions sonores et les moments où ça se calme. Puis, de nouveau des explosions, puis de nouveau le calme.
Donc c’est vraiment une palpitation, oui. C’est des questions de rythmes, de cycles.
Il célèbre la pluralité infinie des sons du cosmos.
Quelque chose palpite, se répète, mais ce n’est pas la même chose d’une fois à l’autre. Et entre les battements, il y a des silences. Silences habités par des micro événements. Silences qui évoluent en permanence.
Pour faire honneur au son de la nature, dit-il, il faut lui accorder son temps. Plutôt que d’imposer une temporalité humaine.
Le temps du captage sonore de la nature et le temps de la composition sont pour lui des temps différents.
Quand je suis sur le terrain pour enregistrer des sons, jamais je ne pense à ce qu’ils vont devenir. Je suis entièrement tourné vers ce qui se passe au moment où ça se passe, vers le geste de l’enregistrement.